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Communiqué de presse : L’arrêt de l’appel d’offres PEZ1, 2 mois avant la date de soumission, est ahurissant et entraîne un retard d’un an et demi

27/06/2025

Ons-windpark
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Le gouvernement fédéral a décidé aujourd’hui d’arrêter l’appel d’offres pour la première zone Princess Elisabeth. Il est incompréhensible qu’un processus de 4 ans de préparation avec un lancement de l’appel d’offres le 25 novembre 2025 soit annulé moins de 2 mois avant la date de soumission du 24 août 2024. C’est inacceptable. Il est d’autant plus remarquable que cela va à l’encontre des accords conclus à ce sujet dans l’accord de coalition du gouvernement fédéral. Ce n’est pas de la bonne gouvernance et cela met complètement en péril la sécurité des investissements dans le secteur offshore.

Une simple décision d’étendre – après l’attribution – la période de construction de 48 mois à 60 mois suffisait à garantir la question de l’acheminement de l’énergie à terre. Si Ventilus ne peut pas être prêt pour la mi-2031 après plus de 10 ans de préparation, la Belgique a vraiment un problème.

Un redémarrage est envisagé début 2026. Toutes les autorisations avec l’Europe devront alors être renouvelées.  Cela entraîne beaucoup d’incertitudes. Le 1er janvier 2026, la loi européenne Net Zero Industry Act (NZIA) entrera en vigueur.  Ce NZIA prévoit un rôle plus important pour les critères qualitatifs dans les appels d’offres, en plus du prix. Ces critères pourraient inclure le Nature Inclusive Design et la participation citoyenne. Dans ses RED-directives,, l’Europe demande aux États membres de prévoir des règles spécifiques pour les communautés d’énergie renouvelable.

Les règles relatives à la participation citoyenne ont été mûrement réfléchies, avec l’approbation de l’Europe. Il est évident que tous les partis politiques devraient être en faveur de la participation des citoyens. Il est donc incompréhensible que les règles relatives à la participation citoyenne soient à nouveau remises en question. Philippe Awouters : « Ce serait une punition si les « droits » issus de la réglementation européenne sur les communautés d’énergie renouvelable étaient inversés. C’est vraiment faire honte aux citoyens.  Actuellement, les 32 coopératives d’énergie citoyenne ont déjà investi 2 millions d’euros dans ce projet par l’intermédiaire de SeaCoop. Les retards augmentent nos coûts, en cas d’annulation des règles de participation citoyenne, ces coûts pourraient devenir irrécupérables. C’est inacceptable.”

De nombreux citoyens prêts à co-investir dans l’éolien en mer

De nombreux citoyens sont prêts à co-investir dans l’éolien offshore. Ils veulent que leur épargne soit utilisée de manière utile. La participation citoyenne fournit un financement à un coût relativement faible parce que les citoyens ont des attentes différentes en matière de rendement. SeaCoop prouve que la participation citoyenne dans l’éolien offshore n’est pas une fiction. SeaCoop détient une participation dans le parc éolien opérationnel Northwind, où elle a levé les capitaux citoyens nécessaires ainsi que des fonds institutionnels et bancaires à un coût de financement compétitif. Nous savons par expérience que les banques ont confiance, que cela soutient le financement du projet et que le prix d’exercice peut donc être réduit. Il n’est donc pas vrai que la participation des citoyens augmenterait les coûts.

Retarder la mise en service de la PEZ1 d’un an et demi entraîne des coûts sociétaux élevés :

  1. cela retarde considérablement l’évolution vers une plus grande indépendance énergétique et retarde les possibilités pour la stabilisation des coûts de l’énergie
    • Cela cause des coûts plus élevés pour le mécanisme de CRM pour la sécurité d’approvisionnement.
  2. Cela engendre un retard pour arriver aux objectifs de réduction des émissions de CO₂ d’ici 2030. Si ces objectifs ne sont pas atteints sur le territoire belge, la Belgique devra acheter des droits d’émission à l’étranger ou payer une amende pouvant atteindre 100 millions d’euros par an. Tous les Belges subiront ces conséquences.
  3. Cela retarde le soutien prévu à la transition énergétique par le biais de la participation citoyenne demandée.